À Travers les dernières glaces
Au cœur des terres gelées de Svalbard, j'ai entrepris un voyage photographique pour capturer l'un des derniers sanctuaires naturels de notre planète.
Svalbard, situé dans l'Arctique élevé, abrite une biodiversité unique parfaitement adaptée à un environnement extrême et en constante évolution. À travers ces images, j'ai cherché à présenter ces majestueuses créatures dans toute leur gloire, capturant des moments intimes et contemplatifs de leur existence. Chacun de ces clichés sert d'invitation à réfléchir à la fragilité de ces écosystèmes uniques alors qu'ils luttent contre les défis posés par le changement climatique et les êtres humains.
Pourquoi ce sujet ? Pour moi, il est crucial de donner une voix à ces animaux magnifiques mais vulnérables qui sont au cœur de l'avenir de notre planète. La glace de l'Arctique fond à un rythme alarmant, mettant en péril la survie de ces espèces emblématiques. À travers des « images positives », j'espère sensibiliser à l'urgence de préserver ces environnements délicats.
Avril 2025
Le Svalbard est un archipel de 3 îles, Spitzbergen (la plus grande), Jan & Maryen. Lors de cette expédition, je suis parti en autonome au Spitzberg dans l’idée de documenter la faune la plus proche du pôle Nord.
Photographie tient son etymologie de Phos Graphos en grec, “Peindre/ Dessiner / Ecrire, avec la lumière”.
Mon travail de photoreporter etait donc dépendant de cette lumière. Entre Mars et Mai, nous sommes dans une période incroyable au Svalbard, “l’hiver ensoleillé” (“Sunny Winter”). Le soleil est présent 24h /24 car nous sommes dans le haut arctique mais comme nous sommes au printemps, il se lève et se couche sans jamais descendre plus bas que la cime des montagnes à l’horizon.
Des couleurs pastels se dégagent de cet évènement météorologique poétique malgré le froid hivernal et les blizzards toujours présents.
Cette première image (haut de page) a été prise au moment ou le soleil était le plus bas dans le ciel, à 00h34.
Photographier de jour comme de nuit, est tout aussi déroutant qu’exaltant.
Survivre par -48°c
Le Svalbard abrite 2936 résidents pour 3500 ours polaires, ainsi que 22 000 renards et entre 22 000 et 26 000 rennes.
Ces animaux ont évolués pour être adaptés aux froids extrêmes. Les rennes du Svalbard par exemple sont plus petits, plus trapus et plus blancs que leurs cousins du Nord de l’Europe ou que les Caribous d’Amérique du Nord. Ces évolutions leurs permets de ne pas perdre d’énergie à alimenter en sang des extrémités qui gèleront facilement.